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Grandes cultures La chimie verte au coeur du 55ème Congrès du Maïs à Lyon

LYON, 17 sept 2004 - La chimie verte et les débouchés du futur, comme les sacs biodégradables et le bioéthanol, ont été au coeur des préoccupations du 55ème Congrès du Maïs, qui a rassemblé trois jours durant, jusqu'à jeudi soir, quelque 800 représentants de la filière au palais des Congrès de Lyon.

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Ce rendez-vous annuel des producteurs et semenciers, organisé par l'Institut du Vététal Arvalis et Maïz'Europ, s'ouvrait cette année aux nouveaux pays producteurs de maïs de l'Union Européenne à 25, la Slovénie, la Slovaquie et la Hongrie. La filière s'est félicité du plan de développement des bio-carburants en France, annoncé le 2 septembre par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui prévoit de tripler la production nationale d'ici à 2007, grâce à des mesures de défiscalisation.

"Il n'y a pas de production d'éthanol à partir du maïs en France, alors qu'il se crée une usine d'éthanol par trimestre aux Etats-Unis", a souligné à l'AFP François-Gilles Le Theule, directeur général de Maiz'Europ. Il attribue cela à la une fiscalité fovorisant le pétrole. "Les biocarburants qui étaient économiquemement moins intéressants que le pétrole, pourraient devenir écologiquement et économiquement supérieurs", s'est-il félicité. Selon lui, "l'ethanol reste la perspective la plus importante, car la norme européenne fixe, en 2010, d'avoir 5,75% d'incorporation dans les essences.

Les sacs plastique "à base d'amidon de maïs", actuellement "en phase de prédéveloppement", devraient permettre également aux producteurs de maïs, de "s'ouvrir à la chimie verte", note M. Le-Theule. S'ils reviennent environ dix fois plus cher qu'un sac plastique classique, ils offrent l'avantage d'être "issus d'une matière première renouvelable" et de "se détruire en trois semaines dans un tas de compost", souligne-t-il. "L'enjeu est de rentrer dans un domaine nouveau que nous n'avions pas pratiqué car nous n'en avions pas besoin", observe M. Le Theule, soulignant que depuis sept ans "la consommation mondiale de maïs était supérieure à la production mondiale".

"On est obligé d'anticiper car avec l'élargissement à 25, on s'attend en 2005 que la production européenne soit légèrement excédentaire", ajoute-t-il. La France, qui jusqu'alors était premier producteur européen de maïs doux, est désormais concurrencée par la Hongrie.


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